Au final, la législation française ne vous jette pas la pierre si vous préférez miser sur une bonne version numérique du diagnostic électrique plutôt qu’un papier. L’important, c’est d’être en mesure de prouver la validité du document, son authenticité et son contenu au moment où cela compte. En clair, vous n’êtes pas dans l’obligation formelle de conserver un papier sorti du tiroir à chemises. Mais, dans l’intérêt de tout le monde, il est souvent conseillé de le faire.
Pour certains, avoir un dossier papier entièrement paramétré, avec toutes les pièces du bien (acte de propriété, diagnostics, factures de travaux, etc.), permet de gagner un temps précieux et de limiter le risque d’oubli. Le diagnostic électrique, avec sa validité limitée, va forcément revenir sur le devant de la scène s’il y a revente ou renouvellement du bail au-delà des trois ou six ans autorisés. D’autres préfèrent la légèreté d’un cloud et la tranquillité offerte par la synchronisation automatique.
L’important est de se poser la question à tête reposée : quels documents conservez-vous déjà ? Avez-vous une méthode d’archivage fiable pour vos déclarations d’impôts, vos relevés bancaires ou vos factures EDF ? Si oui, vous pouvez y intégrer vos diagnostics immobiliers, en version papier comme en version numérique. Si vous n’êtes pas très organisé, rien ne vous empêche de prendre de bonnes résolutions (eh oui, c’est un peu comme le sport du dimanche, on s’y met quand on est motivé !). Un peu de méthode, et le tour est joué.
On conseille souvent de classer vos archives en distinguant la catégorie « documents officiels » (diagnostics, contrats, pièces notariées) des « documents généraux » (factures, correspondances, etc.). Cela évite de fouiller dans un méli-mélo quand surgit un souci. Vous pouvez même ajouter des étiquettes pour retrouver rapidement ce que vous cherchez, ou faire une copie scannée sur votre téléphone. Bref, mieux vaut dépenser un chouïa plus de temps en amont que perdre des heures à tout reconstituer en catastrophe.
Par ailleurs, un dernier conseil : si vous changez de diagnostiqueur, si vous vendez puis rachetez un autre bien, ou si vous faites réaliser des travaux qui modifient l’installation électrique, conservez toujours ces documents associés. Chaque étape apporte des informations utiles, preuve de la progression ou des mises à jour. Ainsi, si vous souhaitez prouver que votre nouvel aménagement a réglé un problème relevé dans un rapport précédent, vous aurez la trace de l’ancien et du nouveau rapport. Croyez-moi, on dort mieux avec ce genre de précautions, surtout quand on sait à quel point un imprévu administratif peut gâcher un projet.
Pour conclure sur une note légère, imaginez la scène : vous décidez de relire un vieux diagnostic électrique pour vérifier l’âge de votre système. Vous dénichez le fameux dossier tout jauni dans le grenier, tombant sur des photos de vous en train de repeindre la chambre du petit dernier. Un peu de nostalgie, un peu de poussière, et surtout la satisfaction d’avoir enfin la réponse sous la main. Vous lisez que tout était en conformité, vous riez en voyant l’ancienne coupe de cheveux de votre conjoint, et vous réalisez que oui, conserver un papier, parfois, ça a du charme. Alors, si vous hésitez encore, sachez qu’en l’absence d’obligation stricte, entre sécurité et praticité, il peut être judicieux de garder un exemplaire papier pour éviter de croiser les doigts quand on doit prouver sa bonne foi.
En définitive, personne ne vous tiendra rigueur si vous préférez la voie dématérialisée, mais au vu du faible encombrement d’un rapport d’une dizaine de pages, mon conseil de juriste et de rédactrice reste d’opter pour la double sauvegarde. Vous serez ainsi toujours prêt pour toute éventualité. Que vous sigiez fan inconditionnel du papier ou féru de technologies, vous avez désormais toutes les cartes en main pour faire le bon choix et archiver votre diagnostic électrique en toute sérénité. Prenez soin de vos archives, et elles prendront soin de vous !